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Aménager un Coin Spa Intérieur : Comment Faire ?

Aménager un Coin Spa Intérieur : Comment Faire ?

Vous rêvez d’installer un spa intérieur chez vous ? Vous imaginez déjà ces moments de détente après une longue journée, avec l’eau chaude qui masse vos muscles tendus ? C’est vrai que l’idée de créer son propre coin de bien-être à la maison est séduisante.

Sauf que voilà : aménager un spa intérieur, ce n’est pas aussi simple que de poser un canapé dans le salon. Entre les contraintes techniques, la gestion de l’humidité, les normes de sécurité et le choix du bon équipement, il y a pas mal de choses à considérer.

Heureusement, avec les bons conseils, vous pouvez transformer cette idée en réalité. Dans cet article, vous découvrirez tout ce qu’il faut savoir pour réussir votre projet : quel type de spa choisir, où l’installer, comment gérer l’humidité, quels matériaux utiliser, et bien d’autres aspects pratiques.

Prêt à plonger dans le vif du sujet ? Alors, c’est parti !

Quel spa choisir pour un aménagement intérieur ?

La première question qui se pose, c’est évidemment : quel type de spa convient le mieux à un usage intérieur ? Vous avez le choix entre plusieurs options, chacune avec ses avantages et ses contraintes.

Le spa gonflable : la solution d’entrée de gamme

Le spa gonflable est souvent le premier choix des débutants. Facile à installer, relativement abordable, il peut sembler idéal pour débuter. Vous le gonflez, vous le remplissez, et hop, votre coin détente est prêt.

Cependant, en intérieur, cette solution présente quelques limites. La température de l’eau se maintient difficilement, surtout dans une pièce non chauffée. De plus, l’isolation thermique étant faible, la consommation électrique peut vite grimper. Un spa gonflable 4 places consomme généralement entre 210 et 625 kWh par mois selon l’usage et les conditions d’installation.

Le spa rigide portable : le compromis praticité-performance

Plus robuste que son cousin gonflable, le spa rigide portable offre une meilleure isolation et une durée de vie supérieure. Ces modèles sont conçus pour maintenir la température de l’eau autour de 38-40°C avec une consommation électrique plus maîtrisée.

L’avantage ? Vous pouvez le déplacer en cas de besoin, bien que cela demande un peu d’organisation. L’inconvénient ? Le poids : un spa 5 places rempli peut peser entre 250 kg et 1 000 kg selon les modèles, avec un volume d’eau d’environ 1 200 litres.

Le spa encastrable : l’installation définitive

Si vous voulez créer un véritable espace spa intégré à votre intérieur, le spa encastrable est la solution la plus élégante. Il s’intègre parfaitement dans le sol ou dans un aménagement sur-mesure, créant un effet visuellement très réussi.

Cette option demande des travaux plus importants et un investissement plus conséquent, mais le résultat en vaut la peine. La maintenance est aussi plus complexe, d’où l’importance de prévoir des accès techniques dès la conception.

Le spa de nage : pour allier détente et sport

Plus grand et plus cher, le spa de nage combine les plaisirs du spa traditionnel avec la possibilité de nager sur place grâce à un système de nage à contre-courant. Si vous avez l’espace et le budget, c’est l’installation ultime pour un usage intérieur.

Où installer votre spa intérieur ?

Le choix de l’emplacement conditionne largement la réussite de votre projet. Chaque option a ses spécificités qu’il faut bien évaluer avant de se décider.

Dans la salle de bain : l’intégration naturelle

Installer votre spa dans la salle de bain semble logique : les raccordements eau et électricité sont déjà en place, et l’ambiance s’y prête naturellement. C’est souvent la solution la plus pratique pour un spa 2 places compact.

Attention toutefois à bien vérifier que le sol peut supporter le poids. Un carrelage posé sur une chape béton convient généralement, mais évitez les planchers bois sans renfort. La ventilation doit aussi être adaptée pour gérer l’humidité supplémentaire.

Une pièce dédiée : le luxe de l’espace spa

Créer une pièce dédiée à votre spa, c’est l’assurance d’un espace 100% détente. Ancienne chambre, sous-sol aménagé, ou extension : les possibilités sont nombreuses si vous avez la surface disponible.

Cette solution vous permet de maîtriser totalement l’ambiance : éclairage tamisé, matériaux naturels, système audio intégré… Vous créez votre propre centre de bien-être. Il faut cependant prévoir tous les raccordements nécessaires et une ventilation adaptée.

La véranda : entre intérieur et extérieur

Une véranda chauffée peut accueillir votre spa tout en conservant une connexion avec l’extérieur. L’ambiance est unique, surtout pour profiter des soirées étoilées ou regarder tomber la pluie.

Vérifiez que la structure peut supporter le poids et que l’isolation thermique est suffisante. Les variations de température dans une véranda peuvent faire travailler plus fort le système de chauffage du spa.

Exigences techniques et électriques

Maintenant qu’on a vu où installer votre spa, passons aux aspects techniques. C’est moins glamour que de choisir l’éclairage, mais c’est indispensable pour éviter les mauvaises surprises.

Vérifier la résistance du sol

On ne le répète jamais assez : vérifiez la résistance de votre sol avant toute chose. Un spa rempli représente une charge importante concentrée sur une surface réduite.

Pour un sol carrelé sur dalle béton, pas de souci généralement. Pour un plancher bois, il faudra peut-être renforcer la structure. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un bureau d’études pour évaluer la faisabilité.

Alimentation électrique dédiée

Votre spa aura besoin d’une alimentation électrique dédiée. Oubliez la simple prise de courant : il faut prévoir un circuit spécialisé avec un disjoncteur différentiel de 30 mA obligatoire.

La puissance nécessaire varie selon le modèle : comptez entre 3 et 6 kW pour un spa classique. Le mieux est de faire appel à un électricien qui s’assurera de la conformité aux normes en vigueur, notamment pour les zones humides.

Raccordement eau et évacuation

Pour le remplissage et la vidange, vous aurez besoin d’un point d’eau à proximité. L’idéal est de prévoir une arrivée d’eau chaude et froide, plus une évacuation pour la vidange.

Pensez aussi aux projections d’eau : même avec la meilleure volonté du monde, il y aura des éclaboussures. L’évacuation doit pouvoir gérer cette eau supplémentaire sans risque d’engorgement.

Type de spa Puissance électrique Poids à vide Poids rempli
Spa gonflable 4 places 1,5-2 kW 20-30 kg 800-1000 kg
Spa rigide 5 places 3-4 kW 200-300 kg 1200-1500 kg
Spa encastrable 6 places 4-6 kW 300-500 kg 1500-2000 kg

Gérer l’humidité : ventilation, déshumidification et bonnes pratiques

Voici le point le plus critique de votre installation : la gestion de l’humidité. Un spa intérieur peut rapidement transformer votre maison en sauna tropical si vous ne prenez pas les bonnes mesures.

Pourquoi l’humidité pose-t-elle problème ?

Avec une température d’eau maintenue autour de 38-40°C, l’évaporation est constante. Cette vapeur se condense sur les surfaces froides (murs, fenêtres, plafond) et peut provoquer des dégâts : moisissures, détérioration des revêtements, mauvaises odeurs…

L’objectif est de maintenir un taux d’hygrométrie autour de 60-65% dans la pièce, ce qui demande une ventilation adaptée.

Les solutions de ventilation

Vous avez plusieurs options pour traiter l’air de votre espace spa :

  • VMC simple flux : extrait l’air humide de la pièce. Solution économique mais qui peut créer des courants d’air froid.
  • VMC double flux : récupère la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant. Plus chère mais plus confortable.
  • Déshumidificateur mural : traite l’air ambiant sans évacuation vers l’extérieur. Parfait si vous ne pouvez pas installer de VMC.
  • Système gainable : solution discrète qui traite l’air via des conduits cachés dans les cloisons ou le plafond.

Positionnement optimal de la ventilation

L’extraction d’air doit se faire au-dessus du bassin pour capturer directement la vapeur d’eau avant qu’elle ne se disperse. Si vous utilisez un ventilateur d’extraction, placez-le en diagonale par rapport au spa pour créer un mouvement d’air efficace.

L’amenée d’air frais doit se faire à l’opposé, de préférence en partie basse, pour créer un cycle de renouvellement complet.

La couverture thermique : votre meilleure alliée

Une couverture thermique de qualité est indispensable. Elle réduit l’évaporation de 90% quand le spa n’est pas utilisé, diminue les pertes de chaleur et limite l’humidité dans la pièce.

Investir dans une bonne couverture, c’est économiser sur la ventilation et le chauffage. Certains modèles haut de gamme permettent de réduire la consommation électrique à 126-170 kWh par mois selon les conditions d’usage.

Ambiance et matériaux : revêtements, éclairage, mobilier

Passons maintenant aux aspects plus agréables : créer l’ambiance de votre espace spa. Après tout, vous voulez un lieu de détente, pas un laboratoire technique !

Choisir les bons revêtements

Tous les matériaux ne résistent pas à l’humidité et aux variations de température. Voici les options recommandées :

  • Carrelage en grès cérame : résistant, facile d’entretien, nombreux designs disponibles
  • Pierre naturelle : ardoise, granit ou travertin pour une ambiance authentique
  • Béton ciré : moderne et étanche si bien réalisé
  • Résine époxy : parfaitement étanche et disponible en de nombreux coloris

Évitez le bois brut, le placo standard et les revêtements muraux en papier. Si vous voulez du bois, choisissez des essences imputrescibles comme le teck ou des bois traités spécialement pour milieux humides.

Éclairage : créer l’ambiance détente

L’éclairage de votre spa intérieur doit être à la fois fonctionnel et relaxant. Prévoyez plusieurs sources lumineuses pour moduler l’ambiance selon vos envies.

Des spots encastrés étanches (IP65) pour l’éclairage principal, des bandeaux LED pour l’éclairage d’ambiance, et pourquoi pas quelques bougies LED pour les moments de pure détente. Attention aux normes électriques en milieu humide : tous les équipements doivent être adaptés.

Mobilier et accessoires

Pour le mobilier, privilégiez des matériaux résistants à l’humidité : aluminium, résine tressée, teck traité. Un banc pour poser les serviettes, quelques plantes vertes qui aiment l’humidité (comme les fougères), et votre espace prend vie.

N’oubliez pas les éléments de sécurité : tapis antidérapants autour du bassin, main courante si nécessaire, et éclairage de sécurité pour les déplacements nocturnes.

Accessoires indispensables et options confort

Votre spa est installé, l’ambiance est créée, mais quelques accessoires bien choisis peuvent transformer votre expérience de simple à exceptionnelle.

Les indispensables pour le confort

Commençons par ce qui relève vraiment de l’indispensable :

  • Appui-têtes rembourrés : pour profiter pleinement des moments de détente sans avoir mal à la nuque
  • Marches antidérapantes : pour entrer et sortir du spa en toute sécurité
  • Porte-gobelets flottants : parce qu’une tisane ou un jus de fruits, c’est encore mieux dans le spa
  • Thermomètre flottant : pour contrôler facilement la température de l’eau

Les options qui font la différence

Si votre budget le permet, quelques options peuvent vraiment enrichir votre expérience :

Le système de chromothérapie utilise des LED colorées pour créer une ambiance visuelle apaisante. Chaque couleur a ses vertus : le bleu pour la relaxation, le vert pour l’équilibre, le rouge pour dynamiser.

Un système de musicothérapie avec haut-parleurs étanches vous permet d’écouter vos morceaux préférés ou des sons de la nature pendant votre séance de détente.

Le blower (souffleur d’air) ajoute des bulles d’air dans l’eau pour un effet massant supplémentaire. Plus doux que les jets d’eau, il crée une sensation très agréable.

Accessoires de maintenance

N’oubliez pas les accessoires d’entretien : épuisette pour récupérer les débris, brosse pour nettoyer les parois, bandelettes de test pour contrôler la qualité de l’eau, et kit de produits d’entretien adaptés.

Un aspirateur de spa peut aussi être utile pour maintenir le fond du bassin propre sans avoir à le vider complètement.

Entretien, maintenance et accès technique

Un spa intérieur demande un entretien régulier pour conserver ses performances et sa durée de vie. Autant prévoir dès le départ les accès nécessaires pour faciliter cette maintenance.

Prévoir les dégagements nécessaires

Il vous faut au minimum 60 cm de dégagement sur tous les côtés du spa pour la circulation et la maintenance. Si votre spa est encastrable, prévoyez des trappes d’accès aux équipements techniques : pompe, réchauffeur, système de filtration.

Ces accès doivent être suffisamment grands pour permettre le remplacement d’une pièce défaillante sans démolir la belle installation que vous avez créée.

Planning de maintenance

Voici ce que vous devrez faire régulièrement :

  • Quotidien : contrôle visuel de la propreté de l’eau
  • Hebdomadaire : test et ajustement du pH et du désinfectant
  • Mensuel : nettoyage du filtre et contrôle des équipements
  • Trimestriel : vidange complète et nettoyage approfondi
  • Annuel : contrôle technique complet par un professionnel

Signalisation des équipements techniques

Pensez à identifier clairement les différents équipements (disjoncteur, vanne d’arrêt d’eau, commandes du spa) et à tenir un carnet d’entretien. En cas de panne, ça facilitera grandement l’intervention du technicien.

Estimation des coûts et consommation

Parlons maintenant de ce qui vous intéresse sûrement : combien ça coûte d’installer et de faire fonctionner un spa intérieur ?

Coûts d’installation

Le budget varie énormément selon le type de spa et la complexité de l’installation :

Type d’installation Spa Aménagement Total indicatif
Spa gonflable simple 500-1500 € 200-500 € 700-2000 €
Spa rigide avec aménagement 3000-8000 € 1000-3000 € 4000-11000 €
Spa encastrable haut de gamme 8000-15000 € 5000-10000 € 13000-25000 €

Ces prix incluent le spa, les travaux d’aménagement de base, la ventilation et les raccordements. Pour un spa de nage, comptez facilement le double.

Consommation électrique

La consommation électrique dépend de nombreux facteurs : isolation du spa, température extérieure, fréquence d’utilisation, qualité de la couverture thermique.

Pour vous donner une idée, un spa 4 places bien isolé consomme entre 210 et 625 kWh par mois selon les conditions. Les modèles haut de gamme avec une excellente isolation peuvent descendre à 126-170 kWh par mois.

Avec un tarif EDF à 0,15 € le kWh, ça représente entre 19 et 94 € par mois. La couverture thermique peut diviser cette facture par deux, d’où l’importance d’investir dans un équipement de qualité.

Coûts d’entretien

Côté entretien, prévoyez :

  • Produits d’entretien : 20-30 € par mois
  • Remplacement des filtres : 50-100 € par an
  • Maintenance préventive : 150-250 € par an

Faire appel à un professionnel : quand et quels corps de métier ?

Même si vous êtes bricoleur, certains aspects de l’installation d’un spa intérieur nécessitent l’intervention de professionnels. Autant savoir dès le départ à qui vous adresser.

L’électricien : indispensable pour la sécurité

L’installation électrique d’un spa doit respecter des normes strictes, particulièrement en milieu humide. Un électricien qualifié s’assurera que votre installation est conforme et sécurisée : circuit dédié, disjoncteur différentiel 30 mA, matériels IP44 minimum.

Ne lésinez pas sur cette partie : une installation défaillante peut être dangereuse et annuler votre assurance habitation en cas de sinistre.

Le plombier pour les raccordements

Même si l’installation d’un spa ne demande pas de raccordements complexes, un plombier peut vous faire gagner du temps pour l’arrivée d’eau et l’évacuation. Il saura aussi vous conseiller sur le dimensionnement des canalisations.

Le spécialiste ventilation pour gérer l’humidité

La gestion de l’humidité est un point critique qui mérite l’intervention d’un spécialiste. Que ce soit pour une VMC adaptée ou un système de déshumidification, un professionnel saura dimensionner l’installation selon vos contraintes.

L’installateur spa pour l’équipement

Enfin, l’installateur spa vous accompagne dans le choix du matériel et se charge de la mise en service. Il connaît les spécificités de chaque modèle et peut vous éviter bien des déboires.

Beaucoup de fabricants proposent l’installation dans le prix d’achat, ce qui peut être intéressant pour bénéficier de la garantie complète.

Questions fréquentes

Est-ce qu’un spa coûte cher en électricité ?

La consommation électrique d’un spa varie de 210 à 625 kWh par mois pour un modèle 4 places selon l’isolation et l’usage. Avec le tarif EDF de base, comptez entre 30 et 90 € par mois. Une bonne couverture thermique peut diviser cette facture par deux.

Quel revêtement mettre sous un spa ?

Le carrelage en grès cérame est le choix le plus sûr : résistant, étanche et facile d’entretien. La pierre naturelle (granit, ardoise) convient aussi. Évitez le bois brut et les revêtements poreux qui n’aiment pas l’humidité constante.

Quelle VMC pour un spa intérieur ?

Une VMC double flux est idéale car elle récupère la chaleur de l’air extrait. À défaut, une VMC simple flux suffisamment puissante fera l’affaire. Sinon, un déshumidificateur mural peut remplacer la VMC si vous ne pouvez pas percer vers l’extérieur.

Comment créer une ambiance spa chez soi ?

Misez sur un éclairage tamisé modulable (spots + LED d’ambiance), des matériaux naturels (pierre, bois traité), quelques plantes qui aiment l’humidité, et pourquoi pas une playlist relaxante. L’important est de créer un cocon de détente coupé du quotidien.

Faut-il une autorisation pour installer un spa intérieur ?

Généralement non, sauf si vous modifiez la structure du bâtiment. En copropriété, vérifiez le règlement intérieur. Pour un spa de plus de 10 m², une déclaration préalable peut être demandée selon les communes.

Quelle température maintenir dans un spa intérieur ?

La température idéale se situe entre 38 et 40°C pour l’eau. Pour la pièce, visez 22-25°C avec un taux d’humidité maintenu autour de 60-65% grâce à une ventilation adaptée. Ces conditions assurent confort et préservation des matériaux.

Peut-on installer un spa dans une salle de bain existante ?

C’est possible si la surface et la hauteur sous plafond le permettent, et surtout si le sol peut supporter le poids. Vérifiez aussi que la ventilation existante peut gérer l’humidité supplémentaire, sinon il faudra la renforcer.

Amélie

Amélie

Passionné d'habitat et de décoration, partageant conseils et astuces pour créer un chez-soi unique et personnalisé.